Jérusalem dimanche
18
Visite rapide de la vieille ville sur le chemin
de l'hospice autrichien,de
l'entrée on voit bien la maison de Sharon
et son abondant décor de
drapeaux, chandelier, étoiles et illuminations
(pas discret le mec). Le
harcèlement des colons appuyés par
l'armée est perceptible par l'attitude
ostensiblement arrogante des colons, on bouscule
facilement, on circule en
vtt dans les ruelles, les maisons colonisées
(achetées ou confisquées ) sont
surchargées de drapeaux israéliens
et d'autres décorations, ceci dans une
ville qui symbolisait la cohabitation, somme toute
harmonieuse, des cultures
et des religions.
Occasion de rentrer dans l'hospice, somptueux,
pour l'inauguration d'une
exposition de photos anciennes de Jérusalem
et de Palestine, mi 19eme,
d'un ingénieur italien. Le patrimoine photographique
est ici reconnu, ! un
photographe arménien dans la vieille ville
vend des tirages des photos
faites par son père début 20eme.
Du toit nous avons une vue magnifique de la
ville et du Dôme des rochers, spectacle
superbe avec l'appel a la prière.
Lundi 19
Transport direct et rapide à Hébron
dans un taxi plaques israéliennes (le retour
sera différent).
Accueil à l'AECHF, nous nous rendons à
l'association Al-Mahawer, petit
centre de santé dans un quartier pauvre
près de la colonie Kyriat Arba. Nous
sommes reçus par Sameeh et Hanan, un médecin
s'est joint à nous. 27
personnes sont actives dont seulement 7 salariés,
soins pour toutes les
maladies courantes, les cas graves sont envoyés
dans un hôpital. Ils
apportent aussi un soutien psychologique. Françoise
et Sandrine y retrouvent
des amis.
Nous nous rendons dans une maison de la famille
Dana. Plusieurs maisons ont
été sauvées de la démolition
par l'action de la mission 2003, aidée
par les
volontaires qui sont restés avec la famille
dans les maisons pendant que le
avocats faisaient appel auprès des instances
israéliennes. On voit les
différentes enceintes de barbelés
qui à chaque étape se rapprochent
des
maisons palestiniennes, les ordures jetées,
la nouvelle route réservée,
l'ancienne route barrée. La situation a
bien changée depuis notre dernière
venue, calme apparent qui montre que les colons
arrivent à leur fin. Le
jardin de la colonie parait très joli comparé
aux arbres arrachés des
vergers et aux champs abandonnés entre
les barbelés. Côté colonie,
drapeaux
israélien, chien loup...calme pour l'instant.
Nous quittons en suivant à
pied la route barrée, au carrefour une
maison investie par l'armée, plus
d'habitants mais des filets de camouflages, projecteurs
et caméras. On
descend par un quartier ancien, tissu de constructions
de type ottoman (murs
et voûtes, épais imbriqués)
dégradées et tombons sur le tombeau
des
patriarches dont nous visitons le côté
juif, (le cote musulman est fermé un
moment pour un mariage). Les soldats sont dubitatifs
quand nous répondons a
leur question : Juifs ou chrétiens ? que
nous sommes sans religion. A un des
postes de contrôle, un soldat écoute
béat de jeunes colons qui chantent en
s'accompagnant à la guitare. Le lieu est
effervescent, une lecture murmurée
accompagne le plus souvent les diverses expressions
de dévotions. Nous
découvrirons le lendemain que certains
de ces mêmes cénotaphes sont visibles
des deux côtés, le lieu étant
divisé par une simple cloison de bois.
Retour
par le souk, nous découvrons ou redécouvrons
les colonies bordant la rue
principale, les grillages tendus pleins d'immondices,
etc...Ces grillages
sont installés par les Palestiniens pour
empêcher les déchets lancés
par les
colons d'atterrire
dans les rues palestiniennes.
Accueil d'Anwar et Chantal Abu Eishei a l'AECHF.
Discussion sur le droit
existant ou inexistant, unique ou variable, appliqué
ou ignoré,
international mais surtout national, qui touche
le patrimoine et notamment
qui règle les rapports entre un État
et des organismes qui mènent des
fouilles archéologiques. Loi britannique
de 1929, loi jordanienne de 1966.
On a actuellement un mélange de droit anglais,
jordanien. Anwar fait partie
du groupe de 8 personnes qui élaborent
dans ce domaine le droit applicable
dans un état palestinien. Un rendez-vous
est fixé a Ramallah le 26 où il
donnera une conférence au ministère
des
Antiquités et du Tourisme.
Mardi 20 Hebron
Rehabilitation Comittee (HRC) Reçus par
Emad A. Hamdan directeur du HRC qui nous fait
un exposé avec projection powerpoint dont
nous avons la copie. Le but du HRC est de faire
revenir les habitants à Hébron.
Pour cela, ils doivent moderniser les habitations
tout en conservant le patrimoine. Origine de la
situation particulière d'Hébron.
Parce qu'il y a un tombeau des Patriarches qui
est un lieu saint pour plusieurs religions et
que des colonies ont été implantées
par des religieux fondamentalistes juifs, les
accords d'Oslo n'ont pas prévu un contrôle
palestinien entier sur Hébron, contrairement
à ce qui a été mis en place
pour toutes les autres villes des territoires
occupés. La ville est partagée en
une zone H1(contrôle partiel palestinien)
et H2 (contrôle israélien).
Six colonies ou groupes de colonies ont été
installées dans la vieille ville
(en gros au sud le long de l'axe principal horizontal
du souk, de l'entrée
ouest à Kiriat Arba à l'est).
Il s'agit de rénover et de rehabiter toute
maison vide avant qu'elle ne soit
investie par les colons. La pression a été
spécialement forte dans les
années 2000 à 2003.
Sur le terrain, le processus courant d'occupation
est le suivant. Mise en
place de caravanes - murs pour "protéger"
les caravanes - couverture posée
sur les murs - construction d'un bâtiment
à l'abri des regards. A proximité
des colonies, les habitants palestiniens sont
obligés de vivre volets fermés
à cause des jets de pierres.
Les rôles sont partagés. Les colons
attaques les passants, mettent le feu
aux maisons, tuent les animaux, arrachent les
arbres, jettent des ordures,
déroulent des barbelés. L'armée
israélienne "protège"
les colons en fermant
les routes et des rues, instaurant des routes
et des zones interdites, des
couvres-feu ; il y a 100 check-points dans la
vieille ville. Dans les zones
de sécurité, des maisons sont détruites.
Exemples. " Abraham avenue settlement "
a entraîné la fermeture complète
de
l'avenue. Le " Khua center settlement "
a entraîné l'occupation de tout le
quartier.
Quand une rue est fermée, les commerçants
n'accèdent plus à leur magasins.
Il n'y a pas de grandes portes d'entrée
dans la vieille ville, mais une
quantité d'accès dans l'imbrication
des constructions et une presque aussi
grande quantité de fermetures, portes en
fer, blocs de béton...
L'équipe du HRC comprend 82 personnes et
il y a 500 ouvriers qui travaillent
sur les différents chantiers. Le savoir
se transmet par équipes et par
séquences d'apprentissage, les personnes
peu qualifiées sont très encadrées
au début. Les architectes et les ingénieurs
sont formés à l'Université
de
Bir Zeit. Emad A. Hamdan estime qu'il est très
important d'enseigner le sens
d'une rénovation respectueuse de l'histoire
à tous les niveaux : ouvriers,
architectes et ingénieurs, habitants, visiteurs.
Visite de chantiers avec
Mahmoud Al Sadeh. On garde ce qui est en état,
on remplace ce qui est
dégradé : enduits, fenêtres
en bois restaurées ou fenêtres en
métal, etc..
on nous décrit différentes techniques
de rénovation. Tous les réseaux
sont
noyés ou enterrés, les matériaux
neufs sont simples et unifiés.
Le soir, l'AECHF a préparé un couscous,
grande table et discussions sur les
ONG et les mouvements de solidarité aussi.
Anwar travaille peu avec les
organisations israéliennes : le mur est
une telle coupure actuellement, et
dans les territoires, on est sur une autre planète
qu'en Israël. Il y a un
problème avec les ONG palestiniennes, un
bon équilibre entre salariés et
volontaires est essentielle pour continuer à
construire la résistance.
Discussion avec le président du syndicat
des architectes d'Hébron. En 1954, ils
ont commencé à rédiger un
règlement de construction et d'urbanisme,
il n'a jamais été appliqué.
On a utilisé le droit jordanien, et depuis
1967, c'est l'armée israélienne
qui administre. On construit d'une manière
anarchique, devra-t-on démolir ? Anwar
pense que la priorité d'un maire devrait
être d'établir un plan directeur
d'urbanisme, un plan d'occupation des sols. La
conservation et la rénovation de bâtiments
est envisagée pour des raisons de patrimoine
et d'histoire, pas pour des raisons économiques.
Mercredi 21
Hanan, la fille d'Anwar et Chantal, 14 ans, nous
accompagne et fera de temps en temps la traduction
arabe-francais Visite de la mosquee d'Ibraim (=
tombeau des patriarches côté ouest),
l'accueil est chaleureux, le guide jovial, on
aperçoit le côté juif à
travers le local du cénotaphe d'Abraham.
Visites de quartiers et de chantiers : Quartier
Al Saleima, quartier El
Kitah. Pour chaque visite de quartiers nous devons
emprunter des détours ou
passer par des check points, certaines rues sont
bouchées et interdites pour
les Palestiniens. Passage du check-point vers
le sud, on débouche sur un
grand espace vide, il y a cinq ans c'était
un centre commercial d'Hébron,
une place de marché. Autour de la place,
des rangées de colonnes de fûts
bétonnés bouchent les espaces entre
les bâtiments. Passage près d'un
check-point à l'est, on observe un contrôle
d'identité, on rentre dans un
quartier ancien, la première rangée
de maisons est en ruine, de grandes
marques peintes en bleu indiquent l'interdiction
de rénover. Les voiries,
larges ruelles en pentes sont réhabilites
en premier, les réseaux sont
enterrés, l'écoulement et le captage
des eaux pluviales soigneusement
aménagé. Le travail se fait par
zones, un bureau d'ingénieurs par zone,
une
zone comprend une dizaine de projets comportant
chacun de 2 à 5 logements.
Un relevé des niveaux en plan est établi
pour chaque projet. Les logements
finis et habités sont simples avec une
salle d'eau et une cuisine, les
équipements sont minimum mais suffisants,
l'architecture intérieure est
restituée, y compris les décorations,
le staff des voûtes notamment. Nous
visitons plusieurs zones dans différents
quartiers, le travail entrepris est
impressionnant. On ne s'arrête pas, nous
dit l'ingénieur, quand on est
bloqués quelque part, on attaque un autre
secteur. Un architecte nous
explique qu'ils améliorent toujours les
procédés, qu'ils les adaptent à
chaque chantier.
Concernant les sites archeologiques, peu de travail
est effectué car ils
n'ont pas les moyens financiers. Si quelque chose
est découvert, ils
l'ensevelissent et ne le fouillent pas. Nous avons
vu le cas dans une rue,
où le HRC a découvert une tombe
lors de l'aménagement d'infrastructures
dans
la rue, ils ont laissé la tombe en place
et au dessus ils ont construit un
escalier pour ne pas l'endommager.
Visites autour d'Hébron.
Un site archéologique, le puit de Ram Al
Khalil, sur un grand périmètre
rectangulaire clôture, des ruines romaines
et byzantines sont visibles,
l'enceinte notamment.
Yatta, un village recommandé par les guides
où le patrimoine architectural
ottoman disparaît au rythme sans doute d'une
maison par mois, par manque
d'entretien
et surtout par démolition. Ces maisons
ne sont pas adaptées à la vie moderne
telle que la voient les Palestiniens qui préfèrent
les détruire et
construire du neuf.
A " Beni Naim " on se rend sur une hauteur
d'où l'on voit la mer morte et
les montagnes jordaniennes. Des enceintes, des
constructions de type ottoman
abrite des tombeaux et se prêtent à
des explications religieuses et
légendaires.
Pour nous rendre à Twaneh, nous devons
emprunter une route palestinienne en
terre, coupée par des blocs de pierre et
des tas de terre que notre
chauffeur peut difficilement contourner. Ce village
isolé au bord du désert,
coupé de l'arrière pays par une
route réservée bordée par
un mur bas qui
suffit a empêcher tout passage
d'animaux, de voitures, avec une seule interruption
de 2 mètres de large sur
plusieurs km. C'est l'emplacement du futur mur.
Deux colonies sont
installées sur la crête proche, les
colons attaquent les enfants sur le
chemin de l'école. Des volontaires Christian
Peace Team (CPT) qui les
protégeaient ont été attaqués
eux-mêmes par les colons, depuis, l'armée
est
chargée d'accompagner les enfants : elle
ne respecte pas les horaires de
l'école, et les volontaires passent leur
temps à leur téléphoner pour
leur
rappeler l'heure. Les militaires eux-mêmes
ont été encerclés et bloqués
par
les colons, les enfants se réfugiant dans
la voiture blindée. Le village,
des constructions très simple en pierres
sèches, est mal entretenu. Il n'y a
plus qu'un seul puit. Nous croisons les volontaires
Doura. La municipalité nous fait visité
des quartiers rénovés luxueusement.
Parcs publics avec fontaines, piscines, etc. Des
plaques signalent les
donateurs européens. Démesuré
et peu convaincant surtout après avoir
vu la
misère de Twaneh.
Jeudi 22
Transport en taxi à Jérusalem.
Plaques palestiniennes, nous passons par Bethlehem.
Changement de taxi au check-point à la
sortie d'Hébron.
Changement pour un
car à l'entrée de Bethlehem. Arrivée
au "terminal", compliqué, monumental,
triste, ridicule. Le mur qui, dans un paysage
immense, coupe le pays en
deux, est tragique. A l'intérieur du terminal,
tourniquets, cages
grillagées, longue file d'attente tendue,
résignée ou rigolarde des
Palestiniens, au-dessus soldats sur des passerelles,
écriteaux "laisser cet
endroit propre", "interdiction de fumer",
cameras, haut-parleurs, (micros?),
portiques magnétiques, tapis roulants,
le rythme lent des feux rouge-vert
qui commandent le blocage des tourniquets est
automatique ou irrégulier,
mais quand nous sortons les gardes dorment ou
font semblant de dormir dans
leur cabines.
Rendez-vous shlomzion 4 à 14h. Le nouveau
local de l'International Comittee
Against House Demolitions (ICAHD) jouxte l'entrée
de l'Alternative
Information Center (AIC), duplex avec espace de
scène, on sent que c'est
géré par des jeunes. Yossi ... qui
est un jeune réfractaire au service
militaire, viré pour motifs "psychologiques"
nous fait d'abord un exposé.
Jérusalem est le plus grand territoire
communal d'Israël. L'annexion de ce
territoire en 1967 n'a jamais été
reconnue par la communauté internationale.
Ce territoire est maintenant isolé du reste
de la Cisjordanie par le mur
dont la construction s'achève. Une politique
active de judaïsation est menée
depuis 1967. Les palestiniens de Jérusalem
ont une carte de résident qui
leur donne droit à la sécurité
sociales, ils ne votent pas, ils perdent la
qualité de résident s'ils quittent
provisoirement Jérusalem et sont renvoyés
de l'autre côté du mur.
Le tour en bus se fera presque entièrement
à l'est de la ligne verte. Nous
contournons la vieille ville et descendons la
vallée du Cedron. Arrée au
site archéologique de Inzevit, renommé
"Cité de David", sous les remparts,
exploité (fouilles et visites) par des
colons.
Plus bas, un autre site archéologique a
été l'occasion de démolir
95 maisons
autour du site. Le projet d'en démolir
1000 de plus a provoqué des
manifestations, notamment avec le soutien d' ICAHD,
pour le moment le projet
est gelé. C'est "le Jardin".
Arrêt au pied d'une colline sur la crête
de laquelle sont bâtis de hauts
bâtiments marqués par des drapeaux
israéliens. Yossi nous explique qu'ils
ont été construits par la mafia
et collaborateurs palestiniens pour le
compte des colons avec la complicité de
la Municipalité. Ils ont construits,
installé des Palestiniens, la police a
évacués les habitants et les colons
se sont installés.
Arrêt en hauteur avec vue sur le mur en
premier plan ferme par le terminal
Est, puis au loin sur Maale Adunim, puis sur le
désert. Le plan est de
prolonger le mur à l'est pour englober
Maale Adunim.
Le mur à Abu Dis. On prend la grande route
reliant Jérusalem à Jéricho
et
Aman. Elle est coupée net à Abu
Dis par le mur. Le mur sépare des
Palestiniens de Palestiniens, la ville est coupée
à vif (cut in the flesh).
La grande station service a fermé, nous
observons deux points de passages
gardés par des gardes-frontière
et ce que nous identifions comme une milice
privée.
Yossi est hors de lui, prêt a insulter ouvertement
les soldats. En Israël,
tout le monde a une arme.
Direction Maale Adunim par une large route toboggan.
Traversée de Maale
Adunim, cité balnéaire au bord du
désert, parterre fleuris, oliviers
millénaires replantés au milieu
des rond-points.
Au retour Yossi précise quelques positions
politiques. Nécessité de campagnes
de boycott en Europe. Quant à la campagne
contre le tramway Pizget-French Ill - Jerusalem,
c'est une campagne très importante a mener
en Europe et aux USA, ici, il est difficile de
mener campagne contre un moyen de transport public
efficace et écologique.
vendredi 23
Nous avons rendez-vous avec Jean-Baptiste Humbert
de l'Ecole biblique et archéologique française
de Jérusalem. Il nous brosse un portrait
plutôt pessimiste de l'archéologie
palestinienne : manque de formation et d'intérêt,
les grands archéologues palestiniens sont
partis. Par contre, les israéliens ont
changé leur politique de fouilles et actuellement
la recherche israélienne est correcte.
Visite "la colonisation de Jérusalem
par les toits" avec Georges, arménien.
Avant de commencer la visite nous nous rendons
a l'enterrement de la
dernière survivante du génocide
arménien de 1915, morte à l'âge
de 102 ans.
Nous commençons la visite par le quartier
arménien, ce dernier est très convoité
par les israéliens qui dans un éventuel
découpage de Jérusalem veulent garder
ce quartier pour eux. Nous avons tout au long
de cette visite une nouvelle image de Jérusalem
et de ce qui s'y passe. Dans de nombreuses rues,
et cela quelque soit le quartier, les colons investissent
maison après maison. Pour leur protection
et leur sécurité, des chemins d'accès
réservés ont été aménagés
sur les toits pour leur déplacements. Par
les maisons annexées et les chemins sur
les toits, de nombreuses familles palestiniennes
ne peuvent plus vivrent ouvertement et tranquillement.
Comme a Hébron, certains Palestiniens doivent
installer des grillages dans leurs cours pour
retenir les déchets lancés par les
colons. Dans les ruelles palestiniennes, les colons
circulent librement pour se rendre à "leurs"
bâtiments. Les maisons des colons sont surprotégées
: cameras, grillages sur les vitres, portes blindées.
Georges nous fait passer dans une petite ruelle
sombre et insalubre, depuis 10 ans un colon vit
là avec sa femme et son fils, tous deux
traumatisés, apeurés. Comment peut-on
imposer à sa famille une telle vie. Nous
terminons la visite près du Saint Sépulcre
où une colonie surplombe le quartier. Des
grillages et systèmes de sécurité
impressionnants protègent des aires de
jeux pour les colons.
Mission "Patrimoine" - juin 2006