24 octobre,
Telfit,
village à quelques dizaines de kilomètres
de Naplouse.
Ahmed Mousallem y
demeure avec sa mère et ses six frères
et soeurs. Son père était l’instituteur
du village. C’est en rentrant chez lui,
en 2002, qu’il a été tué
par un bombardement de l’aviation israélienne.
C’est un jour glacial, le vent froid
s’engouffre dans la maison, l’électricité
est coupée. Pourtant, la joie de la famille,
l’accueil si chaleureux et la tasse de
café sitôt servie par les jeunes
filles ont vite fait de nous réchauffer.
Moment de bonheur, des photos à la lumière
des bougies, des adieux sur le pas de leur porte
le coeur serré: quand sera la prochaine
visite?
Ainabus,
village à quelques dizaines de kilomètres
de Telfit.
Maamoun Brashwan,
sa maman et le petit dernier, sa grand’mère
nous attendent. Joie des retrouvailles: Michèle
les avait déjà rencontrés
en 2004.
Bonne nouvelle! Son père, arrêté
en juillet 2001, est là pour nous accueillir.
Libéré après six ans de
captivité sans motif, il déplore
que son frère n’ait pas bénéficié
de la même mesure. Très émue,
sa mère nous dit son bonheur d’avoir
pu lui rendre visite la semaine passée.
Nous rentrons à Naplouse, chargées
d’olives de la plantation familiale.
25 octobre,
Jouret-Eldaheb,
camp de réfugiés à quelques
kilomètres de Jénine
Ahmad Nidal Iqbariah
a perdu son père en 2002, durant l’opération
militaire «Rempart» et vit avec
sa mère et ses 6 frères et soeurs.
C’est un honneur pour nous de rencontrer
une telle famille. L’harmonie, le calme,
la spontanéité, l’ordre
et le respect président à l’accueil
des «amies de la solidarité»
déjà connues puisque Michèle
est venue en 2004.
Et Muataz Faraj qui
demeure au Sud du camp de Jouret avec sa mère
et son frère. Il n’avait que six
mois lorsque son père a été
tué en 2003. Vifs et curieux de notre
visite, les enfants expriment déjà
une grande maturité. Cette famille descend
des esclaves noirs qui ont pris racine dans
cette région.
Jdera
– village près de Jénine
Tahani Kalalwa habite
dans ce village avec ses 5 frères et
soeurs qui tous font des études. Son
père est aveugle. Nous sommes admiratives
devant le courage de ces jeunes gens qui chaque
jour bravent les obstacles de l’occupation
placés sur leur chemin. Ce jour là,
nous avons suffisamment éprouvé
les risques des déplacements pour ne
pas imaginer ceux qu’ils rencontrent tous
les jours de leur vie.
26 octobre
El Bireh,
près de Ramallah,
L’Association d’In
Ash El Usra
En arrivant au siège de l’Association,
nous avons la grande joie de trouver de nombreuses
familles qui sont venues nous saluer. Nous bavardons
un peu avec chaque enfant, faisons des photos
et offrons nos modestes cadeaux. Une des responsables
nous demande si nous avons quelque choses à
dire à toutes ces femmes et enfants:
«à travers vous, c’est la
Palestine que nous voulons soutenir, notre projet
n’est pas seulement un projet de solidarité
mais un projet politique. Nous vous remercions
de tout coeur d’être venus car le
fait de vous avoir rencontrés nous a
non seulement donné un immense bonheur
mais cela nous permettra, de retour à
Genève, de transmettre des nouvelles
et des photos à vos parrains et marraines
et ainsi, de mieux défendre et faire
connaître ce projet.»
Trois des responsables
d’Inash el Usra avec Françoise.
Que vive la Palestine
Que les enfants puissent connaître la
Paix.
Ces rencontres étaient
nourries de votre solidarité et de votre
fidélité. Merci et que l’année
2009 soit celle de tous nos espoirs.
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