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> Chronique d'une Mort Planifiée III - rapport de la 23e mission 06/10
> interview radio 23e mission civile - Radio Zones - 21/05/10 [mp3]
> CUPinfo n°6 - 01/05/10
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au sujet des conditions de travail
des Palestinien-ne-s:
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Seeds of Peace - film en ligne -Maaike Broos, André
Kloer - 09/08 [anglais] 52'
>> "Paroles de
Syndicalistes Palestiniens" - DVD en vente - Jean-Charles
Pellaud - CUP 2006 - réalisé suite à
la 13e mission civile
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Les dynamiques économiques palestiniennes (1967-2009) - Julien Salingue 21/11/09
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Le dilemme des Palestiniens qui construisent les colonies - Heather Sharp 26/08/09
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Situation des travailleurs des territoires arabes occupés - OIT 03/06/07
> 13e mission civile
- avril 2004
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10e email de la 23e mission
civile suisse |
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«conséquences
du mur de séparation sur les conditions de travail
des Palestiniens.»
avril 2010
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Naplouse le 28 avril
Dernier jour de la mission. Nous avons rendez-vous à 9h avec un des deux syndicats palestiniens: l'Union Générale des Travailleurs Palestiniens. Ils sont présents dans plusieurs institutions internationales mais surtout au B.I.T. Ils sont actuellement en train de négocier pour unifier leurs positions afin de devenir un seul syndicat. Ils ont des réserves qui empêche l'unification dont les relations et négociations avec Histradrut.
La situation des travailleurs Palestiniens peut être divisée en étapes dans le temps: 1: 1967 à 1987; 2: 1987 à 2000; 3: 2000 à présent. La deuxième période a marqué une crise de confiance entre Israël et Palestine donc une baisse des relations dont la première conséquence a été l'arrêt des bureaux de travail israéliens qui existaient avant 87 et qui se chargeaient du recrutement des travailleurs palestiniens durant la période 87 à 2000. A la suite de la première intifada, ces bureaux ont été fermés et remplacés par l'administration civile israëlienne en Israël, ce qui a beaucoup compliqué l'obtention de permis de travail pour les palestiniens.
A la suite de la première intifada, le nombre de travailleurs palestiniens, est passé de 500'000 à environ 250'000. Cette situation a poussé de nombreux travailleurs palestiniens dans l'illégalité. Il a dit ensuite que cela avait causé trois principaux problèmes: 1: difficulté d'entrer en Israël, 2:les ouvriers ont de la peine à faire des allers-retours entre Israël et les Territoires, donc séjour illégal en Israël, 3: mauvais traitements par les patrons israéliens. Histradrut n'applique pas les droits normaux du travail envers les travailleurs Palestiniens et refuse totalement de négocier en leur faveur.
Après la deuxième intifada, la situation dans tous les TOP a empirée avec des assassinats ciblés, l'augmentation des check points, en résumé une pratique d'occupation de plus en plus répressive. Concernant le boycott, la position officielle du syndicat est un boycott total des produits israéliens. Notre interlocuteur nous mentionne les assassinats de travailleurs palestiniens, sous couvert d'accident de travail, et cite plusieurs exemples récents.
Nous sommes ensuite allés voir le village de Baqa Esh Sharqiya, et Baqa el Gharbiya, auparavant un village de 1948 qui fut divisé par le mur. Les familles sont dans la quasi impossiblilité de se voir, et l'économie a été complètement détruite.
C'est malheureusement la fin de la mission et la Palestine nous manque déjà!
Amitiés à tous
La mission CUP 2010.
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Seeds of Peace - film en ligne -Maaike Broos, André
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Situation des travailleurs des territoires arabes occupés - OIT 03/06/07
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- avril 2004
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9e email de la 23e mission
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«conséquences
du mur de séparation sur les conditions de travail
des Palestiniens.»
avril 2010
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Tulkarem le 27 avril
Nous arrivons à Tulkarem vers 10h30 et nous nous rendons avec F, qui est notre hôte, au gouvernorat de la ville. Nous sommes accueillis par le gouverneur. Après les présentations et remerciements d'usage, le gouverneur nous fait un compte rendu des difficultés rencontrées à Tulkarem, qui sont sensiblement les mêmes que dans toute la Cisjordanie (confiscation des terres, construction du mur, démolition des maisons, attaques des colons...). Le seul problème qu'ils ne rencontrent pas est le fait que l'eau n'est pas captée par les Israéliens et qu'ils la paient directement à la municipalité. Le plus gros problème qu'il évoque est la présence des check-points de Irtah et de Qalkilia. Les travailleurs font la queue dès 3 heures le matin, pour se rendre en Israël. Les soldats sont jeunes, entre 18 et 21 ans et se plaisent à humilier les Palestiniens. Quand on évoque le fait que certains check-points ont été fermés, le gouverneur nous répond qu'ils ont seulement été déplacés, et que leur nombre demeure identique. Il a évoqué le cas du village de Ramin, dont la rue principale a été bloquée par un mur de terre et qui maintenant doit faire un détour par des petites routes de terre pour sortir du village. Le village étant éloigné et petit, il ne présente aucune menace pour la sécurité d'Israël. Il a évoqué la condition des prisonniers politiques, qui sont dramatiques. Il nous répète que la position officielle du gouvernorat au sujet du boycott est conditionnée par les accords d'Oslo et de Paris, mais sur un plan personnel, il encourage un boycott total d'Israël. Quand nous lui demandons pourquoi l'AP ne rompt pas ces accords alors qu'Israël ne respecte aucun de ses engagements, il explique qu'ils craignent de violentes représailles.
Nous nous rendons ensuite à la maison de F, qui possède une exploitation agricole, et décidons de notre programme. Il nous explique qu'avant la construction du mur, il avait 3.2 hectares et que 2 hectares ont été confisqués pour sa construction. Il exploite son domaine avec sa famille et avec deux employés. Suite à la décision des comités populaires, aucune compensation n'est acceptée lors de confiscations de terres. Ses deux employés sont payés à la journée 50 NIS pour 5 heures de travail, n'ont pas d'assurance, mais peuvent se fournir en légumes sur la ferme. F évoque que la seule chose qu'il apprécie de l'AP est le fait que tous les Palestiniens sont couverts au point de vue santé.
Nous marchons jusqu'au check-point d'Irtah par lequel transitent quotidiennement 6'000 travailleurs pour parler avec des ouvriers rentrant d'Israël. Nous en avons interrogé 7 (travaillant dans le domaine de la construction) dont les salaires journaliers vont de 200 à 150 NIS net. Tous ont une assurance accident du travail et un permis, deux jours de congé non payés, aucun ne s'est plaint de son patron israélien. Par contre, pour entrer en Israël, ils doivent commencer à faire la queue à 3 heures du matin. Ils ne paient pas d'impôts. Il y a fréquemment des accidents au check-point, dûs aux bousculades, et aux hommes qui escaladent la barrière. Nous sommes ensuite allés au village de Faraon, où 9 maisons ont été détruites pour la construction du mur et 3 dernières près du mur ont reçu un avis de démolition.
Nous allons ensuite à l'usine de produits chimiques de GISHORI, dirigée par des Israéliens et qui a été transférée d'Israël dans les TOP suite aux émanations nocives des activités chimiques. Nous n'avons pas pu parler avec des travailleurs. L'entreprise est fermée lorsque le vent souffle en direction d'Israël. L'exploitation agricole de F se trouve entre cette usine et le mur et a été détruite 3 fois par l'armée, et reconstruite 3 fois par eux-mêmes. Ils continuent à ce jour de souffrir de la proximité du mur et de l'usine ainsi que de l'armée qui les harcèlent constamment afin de les pousser à quitter leur terre.
Cette famille a un courage exceptionnel et suscite de notre part une admiration sans borne. Nous sommes en plus extrêmement bien accueillis par elle.
Amitiés à tous
La mission CUP 2010.
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Seeds of Peace - film en ligne -Maaike Broos, André
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Les dynamiques économiques palestiniennes (1967-2009) - Julien Salingue 21/11/09
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Le dilemme des Palestiniens qui construisent les colonies - Heather Sharp 26/08/09
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Situation des travailleurs des territoires arabes occupés - OIT 03/06/07
> 13e mission civile
- avril 2004
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8e email de la 23e mission
civile suisse |
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«conséquences
du mur de séparation sur les conditions de travail
des Palestiniens.»
avril 2010
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Naplouse, le 26 avril 2010
A 9h, nous avons rendez-vous avec le Maire de Naplouse, A.Y. Il nous annonce qu'il ne pense pas se representer aux élections municipales de juillet. Il nous a semblé découragé mais demeure très optimiste sur la détermination et la résistance des Palestiniens. A noter qu'il a bien amélioré les conditions de travail des 1600 fonctionnaires du gouvernorat. A notre question si l'AP avait une stratégie pour l'avenir, il a répondu qu'ils étaient trop occupés à faire face aux problèmes au jour le jour et que la stratégie serait une stratégie ouverte populaire qui d'après lui est excellente.
Vers 10h30 nous rencontrons 7 représentants de la Chambre de Commerce du gouvernorat de Naplouse dont le président est aussi le président du Croissant Rouge local. Nous avons présenté notre association et le but de la mission. La position officielle de la Chambre de Commerce concernant le boycott est la suivante: boycott des produits des colonies israéliennes, donner une alternative financière aux 35'000 travailleurs Palestiniens dans les colonies israéliennes. Concernant le boycott des produits israéliens, la position officielle de l'OLP est conditionnée par les accords commerciaux signés avec Israël lors du processus d'Oslo et empêche le boycott. La chambre de commerce veille à la protection des produits palestiniens (label) et encouragent les PME en les soutenant avec des prêts, des formations, une assistance légale, etc. Ils sont opposés à une résistance armée et soutiennent les mouvements populaires.
Ensuite, nous sommes allés visiter une fabrique artisanale de savon qui emploie 15 personnes, qui sont payées à la tâche. Les travailleurs ont souvent un deuxième travail.
Après cette visite, nous sommes allés visiter l'Université d'Al Najah et avons rencontré l'étudiante financée par le CUP Nyon. Avec cette dernière et M, nous nous sommes rendus au camp Balata, que nous avons visité. 25'000 personnes vivent sur 1km carré. Dîner avec N.
Amitiés à tous
La mission CUP 2010.
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Seeds of Peace - film en ligne -Maaike Broos, André
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7e email de la 23e mission
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«conséquences
du mur de séparation sur les conditions de travail
des Palestiniens.»
avril 2010
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Deir Istiya, le 25 avril 2010
Nous arrivons dans la soirée du 24 avril à Deir Istiya. Discussion politique avec R., le Maire et un professeur universtaire notamment sur les élections municipales prévues au mois de juillet.
Le dimanche matin nous interviewons la directrice d'une usine d'assemblage de vêtements située dans les territoires occupés. Cette usine occupe 30 employés dont la quasi totalité sont des femmes. Leur travail consiste à assembler et nettoyer des pièces de vêtements en provenance d'Israël. Les salaires des femmes varient de 70 à 80 shekels (NIS, entre CH 20 et 25) et pour les hommes 120 à 140 NIS pour 8H30 de travail par jour (heures supplémentaires payées, un jour de congé par semaine non payé). Pour un travail similaire, cette différence de salaire s'explique par l'importance sociale donnée au rôle de l'homme dans le fonctionnement familial. Ces différences, aussi bien chez les hommes que chez les femmes, sont arbitraires. Tout le personnel a des contrats de travail et une assurance santé seulement pour couvrir l'accident au travail et l'arrêt qui s'en suit. Les vêtements quittent les territoires occupés palestiniens (TOP) pour Israël avec la marque "made in Israël". La directrice étant Palestinienne Israëlienne, elle n'a jamais de problème aux checkpoints.
Départ pour Wadi Qana, proche de Deir Istya, entourée par 9 colonies. Zone C déclarée réserve naturelle, les constructions sont interdites, mais une quinzaine de familles continuent à vivre de ses plantations d'oranges et de citrons et autres produits de la terre, au lieu des 39 familles avant 1985. La terre y est fertile, il y a beaucoup d'eau, et les colons la convoitent. Nous avons constaté de visu une plantation de 15 jeunes oliviers qui ont été sectionnés par les colons. Certains membres des familles continuent à vivre dans des maisons délabrées pour maintenir la présence palestinienne dans le Wadi et à construire des réservoirs d'eau pour arroser leurs plantations malgré l'interdiction. La vie pour ces familles est très dure, même s'ils ont des revenus corrects. Ils sont en plus constamment harcelés par les colons. La résistance populaire dans le Wadi Qana est très importante et ils plantent et re-plantent, construisent et re-construisent constamment. Les fermiers ont besoin d'être accompagnés régulièrement par des internationales appartenant à l'IWPS (International Women Peace Service) qui sont présentes tout au long de l'année à Deir Istya.
Nous arrivons à Naplouse dans la soirée et rencontrons N. et nous établissons le programme du lendemain avec M. de Balata et N.
Amitiés à tous
La mission CUP 2010.
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Seeds of Peace - film en ligne -Maaike Broos, André
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6e email de la 23e mission
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«conséquences
du mur de séparation sur les conditions de travail
des Palestiniens.»
avril 2010
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Deir Istya, le 24 avril 2010
Nous quittons Ramallah avec J. vers 8h30 en direction de la région de Jericho. Nous nous arrêtons sur le bord de la route pour parler avec des travailleurs Palestiniens qui travaillent dans des champs d'aubergines pour la colonie de Tomer. Nous leur posons des questions sur leurs conditions de travail qui sont les suivantes: 50 shekels (NIS) par jour qui devraient être 70 NIS mais 20 NIS sont prélevés par le recruteur Palestinien intermédiaire, pas de couverture sociale, payé par jour travaillé (en cas d'absence quelle qu'elle soit ils ne sont pas payés). C'était un samedi et 3 enfants (entre 13 et 16 ans) travaillaient. Ils touchent un salaire plus bas et il en est de même pour les femmes. Nous avons constaté que cette dizaine de travailleurs agricoles palestiniens ramassaient les aubergines en plein soleil sous une chaleur éprouvante. Ils travaillent souvent plus de 8h par jour.
Nous avons continué vers l'entreprise où travaille J.: Holy Land Co. qui cultive sous serre 3 types de tomates. Les tomates cerises sont cultivées pendant 6 mois par an (novembre à mai). Cette entreprise fait travailler 60 ouvriers palestiniens. Les informations concernant les salaires divergent entre les dires de l'ingénieur agricole qui nous a fait visiter l'entreprise et ceux de l'employé du gouvernement chargé des questions sociales: de 85 à 60 NIS. Les différences de salaires dépendent de l'appartenance des travailleurs à un syndicat, de l'offre et la demande et des conditions familiales de l'employé. Seuls ceux qui ont des tâches administratives ont un contrat de travail, les journaliers n'en ont pas mais ont cependant une assurance qui les couvre en cas d'accident du travail. L'employeur du gouvernement nous a bien spécifié que les salaires ne différaient pas énormément entre les colonies et les entreprises palestiennes. Par contre les palestiniens offrent une couverture sociale et des conditions d'emploi sécuritaires. Le fait de travailler pour des Palestiniens leur donne la possibilité de recours légaux en cas de litiges, ce qui n'est pas le cas dans les colonies. Dans ces dernières, ni le droit palestinien, ni le droit israélien n'est appliqué. Les ouvriers n'ont pas le droit d'assigner en justice leurs employeurs (selon les accords d'Oslo), et seraient déboutés même s'ils le faisaient. Comme Israël est une force occupante, le droit israëlien devrait s'appliquer dans les Territoires, ce qui n'est pas le cas. Notre interlocuteur mentionne la faiblesse des organisations syndicales qui sont, d'après lui, trop politisées. Il y a deux syndicaux principaux, influencés par le Fatah, corrompus et pas démocratiques. Il accuse aussi le manque de conscience syndicale des ouvriers qui ne s'organisent pas. Sur 1 million de travailleurs, il n'y a que 50'000 inscrits.
Nous avons ensuite visité divers projets du Jordan Valley Solidarity. La vallée du Jourdain se trouve en zone C et constitue un tiers de la Cisjordanie. Les terres y sont fertiles, les ressources en eau importantes mais interdites d'accès aux Palestiniens. Ce mouvement est organisé en coopérative, Al-Jeftlek, et construit et rénove des maisons avec des matériels locaux et bons marchés qu'ils fabriquent eux-mêmes avec un mélange de terre et de paille. Ce comité organise des rencontres avec d'autres villages dans la vallée du Jourdain et soutien des projets dont le plus important est de bâtir et de rénover des maisons. Ils ont construit trois écoles et deux cliniques qui ont reçus un ordre de démolition.
Les colonies sont très nombreuses et consomment la majorité des ressources en eau.
Amitiés à tous
La mission CUP 2010.
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«conséquences
du mur de séparation sur les conditions de travail
des Palestiniens.»
avril 2010
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22 avril 2010
Nous avons rendez-vous avec AIC (Alternative Information Center) ce matin a 10h. Discussion tres interessante sur differents aspects de la colonisation que nous ne connaissions pas, notamment les differents genre de colons et les raisons qui les ont pousses a acheter dans les colonies qui sont maintenant, en resume, plus economiques qu'ideologiques. S. nous a aussi parle du choix de l'emplacement des colonies (fragmentation du pays et division de la population).
A 13h nous devons rencontrer S. de l'ICAD (Israeli Committee Against House Demolition) qui arrive en retard car elle a ete manifester contre la destruction du jardin de M. que nous avions visite la veille a Bet Jalla. Elle nous a donne des statistiques sur les destructions des maisons a Jerusalem Est. Nous sommes ensuite partis en bus, trajet pendant lequel elle nous explique aussi le projet d'implantation de colonies dans cette partie de la ville afin de gagner la bataille demographique. Ceci implique egalement une nouvelle legislation sur les permis de residence. Elle nous parle du fait que la municipalite change la realite sur le terrain en creant constamment de nouvelles colonies et le trace strategique du mur qui divise Jerusalem Est en deux. De plus, pour fragmentter la ville afin qu'elle ne devienne jamais la capitale de la Palestine, de petites colonies de 2 ou 3 immeubles sont construites sporadiquement et reliees entre elles. Nous sommes passes a Sheikh Jarrat ou des familles israeliennes se mobilisent toutes les semaines pour soutenir les familles Palestiniennes expulsees.
Nous decidons ensuite d'un meme elan, de partir pour Bet Jalla, ou nous rencontrons Mahmmoud Zware, afin de constater les degats causes a notre rencontre de la veille, M. Sur place, les soldats israeliens bloquent la route et une petite manifestation s'etait formee. Tout le jardin a ete saccage, les jeux et balancoires, le four a pain detruits et l'electricite coupee par l'action des bulldosers. La manifestion se termine a 19.00 car les soldats devenaient menacants et ont lance des grenades lacrimogenes. 7 internationaux ont ete arretes.
Retour a Jerusalem en bus vers 20.00.
Amites, la mission 2010
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«conséquences
du mur de séparation sur les conditions de travail
des Palestiniens.»
avril 2010
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Halhul, le 19 avril 2010
1er jour de la mission. Nous sommes cinq. Nous quittons l'hôtel vers 9h. Nous rencontrons R vers 10h devant la "Damascus Gate". Nous prenons deux bus avant d'arriver à Hahul, chez R.
Il nous parle de lui. Ingénieur agtricole formé en France, il cultive du raisin et travaille le samedi dans une ONG militant pour le droit des travailleurs palestiniens auprès de patrons israéliens, Kavlaoved.
R explique certains problèmes rencontrés par les travailleurs palestiniens dans les colonies. Il aborde la question des permis, suite à la nouvelle loi qui prévoit l'expulstion des Palestiniens n'ayant pas de permis en ordre avec la nouvelle législation.
A la question concernant BDS et l'argument de certains dans la solidarité qu'elle pourrait léser la population palestinienne, il a répondu très clairement, également au nom de son entourage, qu'il fallait aller a fond avec le boycott des produits israéliens, d'où qu'ils viennent.
Nous attendons maintenant des responsables politiques et syndicaux de la région.
Amitiés à tous
Les 5 mousquetaires de la mission CUP 2010.
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