Les parties organisatrices sont déterminées
à appliquer le droit au retour et à
transformer le rêve en un projet institutionnel,
politique et populaire.
En posant la question du droit au retour des réfugiés
palestiniens, les parties organisatrices sont
concernées par le renforcement de cette
revendication palestinienne pour la transformer
en un projet pour le retour des réfugiés,
qu'ils soient à l'intérieur ou hors
du pays.
Elles l'ont également posée comme
question centrale, au coeur même de la discussion
politique en Israël, constituant une percée
dans la politique israélienne historique
qui tente d'illégitimer le droit au retour,
ce qui constitue la principale entrave pour parvenir
à une paix juste. La tenue de ce congrès
entre dans le cadre de la tenue de plusieurs congrès
parallèles en Europe, aux Etats-Unis et
dans les pays arabes, dans le cadre des efforts
menées par les institutions des réfugiés
palestiniens et les diverses institutions palestiniennes
ainsi que les mouvements de solidarité
pour regrouper les forces, coordonner les efforts,
sur le plan palestinien et international, pour
faire face aux campagnes israéliennes et
internationales visant à empêcher
l'application du droit au retour et imposer des
alternatives entravant son application.
Ce congrès entre également dans
le cadre des efforts pour lancer un mouvement
palestinien et international pour le droit au
retour des réfugiés palestiniens
à leurs villes et villages, à leurs
maisons et leurs propriétés, selon
les décisions de la légalité
internationale, et notamment la décision
194 de l'ONU, appuyé par les conventions
internationales des droits de l'homme.
Le congrès a affirmé l'attachement
des parties organisations et des participants
aux droits inaliénables du peuple palestinien,
et a levé une voix unie contre tout plan
rejettant le droit au retour ou tentant de le
contourner, quelle que soit sa source, ou tentant
de le poser en contraction avec les droits du
peuple palestinien concernant la fin de l'occupation,
la liberté et l'indépendance.
Le congrès du droit au retour et pour
la paix juste et globale apprécie hautement
la participation des soeurs et frères palestiniens
de Cisjordanie et de l'exil, et apprécie
hautement les messages de solidarité des
institutions et des milieux palestiniens de Cisjordanie
et de la bande de Gaza qui n'ont pu y assister,
et des camps des réfugiés du Liban
et de l'exil.
Le congrès considère que ces réactions
indiquent l'importance du regroupement palestinien,
du partage du même sort par les différentes
parties du peuple palestinien, où qu'il
se trouve. Le congrès apprécie hautement
la participation de milieux israéliens
progressistes soutenant le droit au retour des
réfugiés et des déplacés
palestiniens.
Les interventions au congrès ainsi que
les débats qui ont axé sur l'activation
de la mémoire, les dimensions humaines,
juridiques, populaires et politiques du droit
au retour, sur les données actuelles et
les perspectives futures, concrétisent
les énergies importantes qui contribuent
à développer l'action des institutions
et les efforts des parties concernées,
à développer l'action du peuple
palestinien, principal concerné, et ses
institutions, pour le projet du retour, en vue
de le réaliser.
Les parties organisatrices comptent poursuivre
leurs actions en vue d'élargir le mouvement
du retour à l'intérieur, en complément
des mouvements du retour présents dans
tous les lieux d'exil du peuple palestinien, et
en coordination avec eux, afin de les transformer
en projet principal organisé du peuple
palestinien et de tous ceux qui soutiennent ses
droits et affirme sa solidarité avec lui.
Le congrès affirme son refus catégorique
de tout projet liquidateur, qui contourne ou réduit
le droit au retour, quelle que soit sa source,
comme il affirme au monde entier qu'il ne peut
y avoir de paix juste sans la réalisation
et l'application du droit au retour des réfugiés
palestiniens.
Il met en garde ceux qui mènent une campagne
pour arracher une reconnaissance internationale,
arabe et palestinienne de l'Etat d'Israël
en tant qu'Etat juif, avec toutes les conséquences
que cela peut avoir sur le droit au retour.
Le congrès dénonce l'interdiction
faite au délégué de la Ligue
des réfugiés palestiniens en Europe
d'entrer au pays pour participer au congrès
et affirme qu'il ne laissera pas passer une telle
mesure sans prendre les mesures nécessaires
pour repousser la politique israélienne.
"Nous affirmons que l'expulsion du frère
Qasem Qasem ne peut qu'accentuer notre détermination
à renforcer nos relations avec notre peuple
en exil et dans le pays pour mener la bataille
pour la réalisation du droit au retour.
Nous demandons à l'opinion internationale
de reconnaître et d'admettre qu'un
processus de nettoyage ethnique a été
exécuté envers notre peuple
palestinien en 1948 et que ce processus
se poursuit jusqu'à présent.
Nous demandons des directions palestiniennes,
à tous les niveaux, de mettre la
question de la Nakba en axe de son programme,
et de profiter des expériences du passé
pour empêcher une nouvelle nakba.
Nous demandons à l'institution académique
israélienne de permettre, en conformité
avec la liberté académique dans
le monde, la recherche libre et la critique audacieuse
autour de la Nakba, et de cesser d'être
le porte-voix de l'institution dirigeante et de
la politique de la répression.
Nous nous appuyerons sur ce congrès pour
accentuer la lutte et la mobilisation populaire
organisée pour mener la marche du retour,
les rencontres dans les marches du retour, et
le troisième congrès afin que les
réfugiés retournent à leurs
patrie, leurs maisons et leurs biens.
Les parties organisatrices:
L'association de défense des droits
des déplacés
Institut Emile Touma pour les études
israéliennes et palestiniennes
Institution Zokhorot
en collaboration avec l'Union des associations
civiles arabes - Ittijah
Traduction : Centre d'Information sur la Résistance
en Palestine