1er octobre 2006
Depuis le début de l’année
le Collectif Urgence Palestine dénonce
la participation de l’entreprise Connex
à la construction du tramway qui va relier
la partie occidentale de Jérusalem à
2 colonies construites sur le territoire Palestinien.
A Genève nous sommes concernés par
le fait que les TPG sous-traitent certaines lignes
à Dupraz Bus qui est devenue une filiale
de Connex. C’est donc dans le cadre de cette
campagne qu’une dizaine de militant-e-s
se sont rendu-e-s le vendredi 17 mars 2006 devant
l’entrée du Grand Conseil pour distribuer
un tract aux député-e-s. Dans celui-ci
nous reprenions le contenu d’une lettre
que nous avions adressée aux autorités
du canton de Genève pour demander la cessation
de la collaboration des TPG avec Connex (Dupraz
Bus). Nous étions présents avec
notre banderole dénonçant la construction
de ce tramway, il n’y avait pas de sono,
nous n’occupions pas la chaussée
qui a été pendant toute notre présence
libre à la circulation. Nous ne considérions
pas notre présence comme une manifestation,
mais comme le simple droit de citoyen-ne-s d’interpeller
nos élus sur un sujet que nous estimons
important, nous n’avions donc pas fait de
demande d’autorisation.
Or, notre présence n’a pas plu à
certains députés qui ont demandé
à la police d’intervenir. Que des
députés ne soient pas d’accord
avec nous, nous n’avons rien à redire,
mais ce qui est grave, c’est que des élus
du peuple n’ont comme seule réplique
à nos propositions de demander l’intervention
de la police.
Ce même jour, un député,
tente de disqualifier notre mouvement en disant
que nous professons un antisémitisme larvé.
Est-ce être antisémite que de dénoncer
l’occupation et la répression que
subit le peuple palestinien, qui atteint aujourd’hui
des sommets avec la destruction de Gaza et du
Liban ?
Les citoyens élisent des personnes pour
les représenter dans les instances politiques
communales, cantonales ou fédérales,
ce qui n’implique pas qu’on leur donne
un blanc-seing pendant toute la durée de
leur mandat. Au contraire, c’est la base
de la démocratie de pouvoir les questionner
dans l’exercice de leurs missions, sur un
sujet ou l’autre, sans courir le risque
de sanctions. On ne peut pas discourir sur la
liberté et la démocratie et utiliser
des moyens cœrcitifs pour faire taire ceux
avec qui nous ne sommes pas d’accord.
C’est pour ces motifs que le Collectif
Urgence Palestine de Genève a décidé
de faire opposition à la contravention
que nous avons reçue, et que nous sommes
convoqués ce mercredi devant le tribunal
de police pour nous expliquer.
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