Durant ces trois jours nos travaux nous ont amenés
à réévaluer:
-
la situation catastrophique
vécue par les populations palestiniennes
des Territoires occupés de Palestine
- Cisjordanie, Gaza, Jérusalem –
-
la question des réfugiés
et de leur Droit au retour
-
le sort des prisonniers politiques
palestiniens.
Nous condamnons les pays de l’Union européenne
qui ont suivi les Etats-Unis dans leur politique
de sanctions à l’encontre du Gouvernement
de l’Autorité palestinienne élu
démocratiquement et nous nous mobilisons
pour obtenir la reprise immédiate de l’aide
financière et de la pleine coopération
avec le Gouvernement palestinien.
Nous appelons l’Union Européenne
et les Nations Unies – et nous agirons dans
ce sens - à respecter les engagements pris
à New York lors de l’Assemblée
générale des Nations Unies du 20
juillet 2004 en vue de mettre en œuvre l’Avis
de la Cour internationale de Justice (CIJ) du
9 juillet 2004 énonçant clairement
qu’Israël doit cesser la construction
du mur, doit le démanteler et dédommager
les populations qui en ont été victimes
; et à faire respecter l’ensemble
des résolutions pertinentes de l’Assemblée
générale et du Conseil de sécurité
des Nations Unies.
Celles-ci constituent le cadre légal
international qui fonde les Droits inaliénables
du Peuple palestinien tout entier, y compris leur
Droit au retour (résolution 194).
Nous appelons la Suisse dépositaire des
Conventions de Genève, en particulier de
la IVème convention, à interpeller
les Hautes parties contractantes afin qu’elles
respectent leurs engagements en rappelant Israël
à ses obligations en matière de
Droit humanitaire. Cet appel vise aussi à
ce que la Suisse remplisse son mandat de suivi
pour la mise en œuvre de la résolution
AG ES-10/15 endossant l’Avis de la CIJ,
à laquelle a souscrit l’ensemble
des pays européens.
Notre action, fondée sur la légalité
internationale qui confère au peuple palestinien
le droit à un Etat souverain, nous amène
à condamner le Gouvernement israélien
qui s’oppose à ce droit fondamental.
Nous poursuivrons nos mobilisations afin que
des sanctions politiques et économiques,
dont la suspension des Accords d’association
UE-Israël et l’arrêt de toute
coopération militaire (en particulier la
vente d’armes):
-
amènent le Gouvernement
israélien à se conformer aux
exigences du Droit international, du Droit
humanitaire et des Droits humains
-
et contribuent ainsi à
mettre fin à l’occupation et
à la colonisation de la Palestine.
Nous soutenons l’appel
BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions)
lancé par 170 associations et organisations
palestiniennes et nous appuyons les mobilisations
citoyennes qui promeuvent des actions visant à
contraindre les gouvernements et la communauté
internationale à obliger Israël à
se conformer aux prescrits internationaux.
Nous avons fait nôtre l’appel des
mouvements sociaux européens et les conclusions
des séminaires « Palestine »
qui ont été largement discutés
au Forum Social Européen d’Athènes
les 5, 6 et 7 mai 2006 et à Genève,
lors de la Conférence internationale qui
s’est tenue ces 26,27 et 28 mai 2006.
Notamment :
- mobilisation du 29 juin à Bruxelles
pour forcer l’Union européenne
à revenir sur sa décision de suspendre
son aide financière au Gouvernement palestinien
;
- envoi, dans l’immédiat, d’une
lettre de pétition à Javier Solana,
que les comités relayeront auprès
de chaque Ministre des Affaires étrangères
des Etats membres, à la veille de leur
sommet européen du 15 juin ;
-
mobilisations nationales
des 7, 8 et 9 juillet :
- pour rappeler l’avis de la CIJ condamnant
la construction du Mur,
- pour demander la restauration des aides
européennes au Gouvernement palestinien,
en mettant en évidence que la suspension
des aides sanctionne les Palestiniens occupés
et non l’occupation israélienne.
- mobilisations nationales contre le mur de
l’Apartheid en mettant l’accent
sur la situation de Jérusalem, entre
le 9 et le 16 novembre 2006;
- relance des missions civiles et des camps
de jeunes en Palestine pour empêcher l’isolement
des populations palestiniennes des Territoires
occupés et témoigner ainsi d’une
solidarité active ;
- maintien de l’action de défense
des prisonniers palestiniens et de l’exigence
de leur libération.
Enfin, nous saluons le passage à notre
rencontre internationale de Cheikh Taysir Tamimi,
chef de la juridiction islamique de Palestine,
et apportons notre soutien à l’initiative
d’Unité nationale palestinienne qui
émane des prisonniers palestiniens et qui
a reçu le soutien des plus hautes autorités
politiques et religieuses de Palestine.
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